Vaccin fabriqué à partir de plantes

Nous pouvons lire sur le site du fabricant: «Tous les vaccins comprennent une version inoffensive d’un antigène qui déclenchera une réponse immunitaire contre la maladie et conditionnera l’organisme à se défendre contre elle. Traditionnellement, l’antigène est produit en inactivant et en fragmentant des virus vivants assemblés et multipliés dans des cellules primaires comme des embryons de poulet ou des œufs fécondés, dans des bioréacteurs ou encore dans des cultures de levure, de bactéries ou de cellules. (1)

«Le développement des vaccins sur plantes de… cette compagnie… se distingue par l’utilisation de plantes vivantes comme bioréacteurs pour produire une particule non infectieuse qui imite le virus cible, sans aucun virus vivant.»

Ils poursuivent en affirmant que «notre technologie exclusive Proficia® utilise la plante Nicotinum benthamiana, qui est l’hôte expérimental le plus utilisé en virologie végétale, principalement en raison du grand nombre de virus qui peuvent l’infecter avec succès. Son système immunitaire affaibli, résultat de modifications génétiques naturelles au fil des millénaires, nous permet d’introduire avec succès du matériel génétique sans qu’il soit rejeté.» (2)

Mode de fonctionnement et technologie

Ils utilisent des PPV ou particules pseudo-virales «Ces PPV imitent la structure originale des virus, leur permettant d’être facilement reconnues par le système immunitaire. Par contre, elles sont exemptes de matériel génétique viral, elles sont donc non infectieuses et incapables de se reproduire. Autrement dit, elles induisent une réponse immunitaire semblable à celle d’une infection naturelle, mais sans les inconvénients qui y sont associés. «

Afin de produire plus de doses de vaccins, ils se sont associé au laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) qui produit un adjuvant à usage pandémique afin d’avoir moins besoin d’antigènes de base. Cela permet de produire plus de doses. Selon eux, un adjuvant est ajouté à certains vaccins pour renforcer la réponse immunitaire, créant ainsi une immunité plus forte et plus durable contre les infections que le vaccin seul.

L’adjuvant de GSK est entre autres constitué de squalène provenant de sous-produits de poissons. Certaines personnes ont tendance à réagir plus à l’adjuvant qu’à l’antigène (à un adénovirus ou à un ARN messager) du vaccin. Le squalène qui était dans le vaccin PandemRix de 2009 (pandémie de grippe porcine H1N1) et qui a causé la narcolepsie chez certains vaccinés au point où certains états l’ont reconnu et ont dédommagé les victimes. (3)

Quoi penser de ce vaccin?

C’est une bonne idée d’exposer l’humain à une substance naturelle, atténuée et inoffensive pour développer davantage de réponse immunitaire, mais pourquoi l’associer à un adjuvant et pourquoi même avoir à l’injecter puisque par cette voie d’administration on évite les modes de protection naturelle de l’organisme contre un corps étranger?

La réponse est qu’on peut produire plus de vaccins en utilisant moins d’antigène, car l’adjuvant crée une réaction immunitaire plus forte avec moins de matériel antigénique et qu’on évite justement que le système digestif ne détruise le vaccin.

Technologie de vaccin à vaporisateur nasal

«Un vaporisateur nasal qui déclenche la production d’anticorps contre le Covid-19 est développé par l’université de Pennsylvanie et… une société privée… Les tests sur l’Homme pourraient démarrer en janvier.

Le virus SARS-CoV-2 s’attaque principalement aux voies respiratoires, en passant par le nez, la bouche, les poumons. Dans la course au traitement, plusieurs équipes de chercheurs cherchent une alternative au vaccin, qui prendrait la forme d’un vaporisateur nasal permettant de faire barrière au coronavirus et de l’empêcher de se développer dans les voies respiratoires.

Thérapie génique

La dernière expérience en date, qui repose sur la thérapie génique, a été présentée par l’université de Pennsylvanie. Elle repose sur l’introduction dans l’organisme du patient, via le nez et la gorge, d’un matériel génétique. Les cellules déclencheraient alors une réponse immunitaire en produisant des anticorps qui protégeraient contre Covid-19. Actuellement ce traitement développé en collaboration avec… une société de biotechnologie…, est testé sur les animaux. Mais les chercheurs espèrent obtenir le feu vert de la FDA américaine pour démarrer les tests chez l’Homme en janvier.» (4)

L’ex-président américain Donald Trump aurait utilisé ce vaccin avec succès.

Quoi penser de ce vaccin ?

Ce vaccin a l’avantage d’être administré par voie nasale, est moins dispendieux et plus facile à conserver que ceux de Pfizer et Moderna. Ce vaccin expérimental est conçu grâce au génie génétique qui fabrique des anticorps synthétiques. Il pourrait être efficace contre les variants de la COVID et cela ne serait pas nécessaire d’avoir un système immunitaire compétent pour qu’il protège contre une infection des voies respiratoires.

Un vaccin buvable

C’est à Trois-Rivières en collaboration avec l’UQTR et  que Yves Hurtubise, docteur en biotechnologie, microbiologie appliquée, biologie moléculaire et enzymologie et spécialiste de la fermentation, développe un vaccin développé sur levure et ayant comme vecteur des bactéries de type probiotique.

«Alors que les vaccins sont généralement développés à partir de virus vivants, inactivés ou atténués, M. Hurtubise propose de les produire dans des levures ainsi que dans des bactéries de type probiotique. Ces microorganismes sont identiques à ce qui est utilisé pour produire de la bière, du pain ou des yogourts.» (5)

Vaccins oraux et probiotiques

«L’utilisation des vaccins oraux est une approche qui est déjà utilisée depuis quelques années autant chez les animaux que chez l’humain. Une des grandes difficultés est de produire une quantité suffisamment importante de vaccin à un coût raisonnable et que ce dernier puisse résister aux conditions extrêmes rencontrées dans le système digestif», a expliqué lundi le président Yves Hurtubise.

C’est que tout récemment, des chercheurs ont eu l’idée d’utiliser des microorganismes «qui s’apparentent aux probiotiques que nous connaissons tous comme vecteurs de transport».

«L’idée est de tapisser à la surface de ces derniers une toute petite partie protéique très immunogène du virus. Une fois dans la bouche et dans le système digestif, on espère que les récepteurs spécifiques à cette protéine que nous avons dans notre corps vont réagir positivement. Au fond, l’idée est de faire croire à notre organisme qu’il se fait attaquer par le virus et qu’il doit se défendre. Il se met alors à produire des anticorps contre le virus sans avoir été en contact avec ce dernier. C’est ni plus ni moins un leurre qui, s’il fonctionne, sera incroyablement bénéfique. C’est sur cette technologie que notre équipe planche actuellement en l’appliquant sur COVID-19», poursuit-il. (5)

En plus d’être mieux tolérée sans effets secondaires, cette forme de vaccin buvable aurait aussi comme avantage de pouvoir être efficace contre les autres variants de la COVID dont particulièrement la souche d’Afrique du Sud.

Des collaborateurs québécois importants

Des entreprises de probiotiques québécoises seraient prêtes à participer au projet Ulysse avec la collaboration de Matthieu Millette, docteur en microbiologie.  (6) La réalisation du projet se fera de concert avec plusieurs partenaires, soit la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, l’Institut national de santé publique du Québec, Simon Barnabé de l’UQTR et Trans Biotech de Lévis. Le Dr Gilbert Pichette, microbiologiste infectiologue à l’Hôpital Sacré-Coeur à Montréal, appuie également le présent projet. (7)

Malheureusement, l’entreprise du docteur Hurtubise souffre de sous-financement des gouvernements ce qui pourrait le forcer à se tourner vers des investisseurs privés et ainsi ne plus contrôler ni le lieu de production (hors Québec) ni le produit au final. (8)

Quoi penser de ce vaccin?

C’est un vaccin buvable qui est développé sur des levures et avec des bactéries qui mime une invasion virale sans transgresser les barrières naturelles de défense (voie injectable) et qui n’a pas besoin d’adjuvant. L’organisme a donc la possibilité de développer son immunité de façon plus naturelle comme lorsqu’on s’expose à  un virus mais sans développer la COVID. Il est très intéressant d’un point de vue naturopathique, car il permet de renforcer nos systèmes naturels de défense plutôt que de tenter de le substituer ou de le sur-stimuler.

Cette dernière découverte peut aussi s’appliquer à d’autres usages chez l’humain, à l’agriculture et à l’hygiène domestique et industriel.

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Références

  1. Vaccines Europe. https://www.vaccineseurope.eu/about-vaccines/key-facts-on-vaccines/how-are-vaccines-produced/
  2. Bally, J et al. Nature Plants. The extremophile Nicotiana benthamiana has traded viral defence for early vigour. Available at: https://www.nature.com/articles/nplants2015165 [Accessed March 2020]
  3. https://www.actusoins.com/263690/narcolepsie-liee-aux-vaccins-h1n1-des-victimes-indemnisees.htmlhttps://www.journaldemontreal.com/2020/11/26/en-suede-lombre-dun-fiasco-plane-sur-les-nouveaux-vaccins-contre-le-covid-19
  4. https://www.topsante.com/medecine/maladies-infectieuses/zoonoses/vaccin-coronavirus-nasal-638193
  5. https://www.lequotidien.com/actualites/covid-19/covid-19-un-vaccin-en-developpement-a-trois-rivieres-239be3c337d81ff30f99dec6b2e6e6df
  6. https://www.youtube.com/watch?v=f6cvdIZ28BY&ab_channel=Radio-CanadaInfo
  7. https://www.lequotidien.com/actualites/covid-19/covid-19-un-vaccin-en-developpement-a-trois-rivieres-239be3c337d81ff30f99dec6b2e6e6df
  8. https://www.lenouvelliste.ca/actualites/vaccin-biotechnologies-ulysse-les-recherches-progressent-malgre-lattente-de-financement-a50583f19c71a0c2426019f9cf28eda8

Liens supplémentaires:

https://www.medicago.com/fr/technologies/

https://www.regeneron.com/covid19

https://ulysse-biotech.com/?lang=fr

https://www.nutraceuticalbusinessreview.com/news/article_page/Lallemand_collaborates_to_develop_live_bacteria_COVID-19_treatment/164947

 

bactéries et vaccin COVID