Est-il possible de prévenir la maladie de Parkinson?

Définition

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique touchant environ 1 à 2 % de la population âgée de plus de 50 ans, dus à la dégénérescence des cellules nerveuses d’une zone, située à l’intérieur du cerveau : le noyau noir, et se caractérisant, entre autres, par un tremblement, une lenteur des mouvements, et une raideur.

  • La démence avec corps de Lewy (en anglais dementia with Lewy’s bodies), est une variété de démence de type dégénératif, qui se caractérise la perturbation des fonctions cognitives (perte des facultés intellectuelles d’acquisition et de connaissances), associées à des hallucinations visuelles. A cela s’ajoute un syndrome parkinsonien.
    Cette atteinte du noyau noir entraîne une insuffisance de sécrétion de dopamine (neuromédiateur) qui aide à la régulation des mouvements. 
    « Les diabétiques ont 40% plus de risque de développer le Parkinson. »

Les causes possibles

Le point commun entre l’Alzheimer, le Parkinson, l’autisme et la sclérose en plaques de même que de nombreuses autres pathologies neurologiques est l’inflammation. Cette inflammation commencerait dans l’intestin pour ensuite atteindre le cerveau.

Différents mécanismes physiologiques ont été étudiés pour expliquer l’apparition du Parkinson :

Il y a au moins cinq pistes en recherches étiologiques et appliquées en pratique:

  • Un intestin poreux (en anglais, « Leaky gut »)
  • La présence de bactéries ennemies qui sont composées de LPS ou lipopolysaccharides (1)
  • Les contaminants environnementaux dont le plomb, manganèse, solvants et certains pesticides
  • Trouble mitochondrial (Alzheimer et Parkinson)
  • Corps de Lewi (Alzheimer et Parkinson)(2)

Lien entre intestin poreux et Parkinson

Un intestin poreux ne protège plus l’organisme des pathogènes et molécules alimentaires partiellement digérées. Il en va de même pour la barrière sang-cerveau censée protéger le cerveau.

Ces deux remparts de défense peuvent flancher lorsque les intestins sont soumis à des molécules pro-inflammatoires à répétition: gluten, sucres raffinés, farines raffinées, gras surchauffés, hydrogénés et/ou trans, protéines animales grillées et aliments allergènes personnels.

Les mitochondries sont les usines de production d’énergie chimique dans nos cellules. Elles ont besoin d’oxygène pour fonctionner de façon optimale. Cependant, elles viennent à produire des espèces réactives oxygénées (ROS en anglais) lorsqu’elles sont perturbées.

Les ROS favorisent l’inflammation qui développent de troubles mitochondriaux et des corps de Lewi. L’apparition de ces derniers peut-être semblable au scénario des plaques d’athéromes  et du cholestérol qui se déposent sur les parois dans les artères. Les artères sont abimées par  l’excès de sucre sanguin et d’insuline circulant.

Pistes novatrices

  • Changements alimentaires: diète hypotoxique et anti-inflammatoire
  • Réparation de la membrane intestinale trop poreuse
  • Probiotiques spécifiques
  • Antioxydants spécifiques pouvant passer la barrière hémato-encéphalique
  • Bons gras dont les oméga 3, 7 et les gras contenant des acides gras à chaîne moyenne
  • Modulation du stress; méditation Pleine conscience

En résumé, il est possible de prévenir la maladie en fonction des facteurs de risques et du mode de vie.

Bonne prévention!

Références

(1) Intestinal Dysbiosis and Lowered Serum Lipopolysaccharide-Binding Protein in Parkinson’s Disease. Satoru Hasegawa, Sae Goto, et al.Published: November 5, 2015

http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0142164

(2) Lewy Bodies: A Spectator or Salient Killer? Sian-Hulsmann J, Monoranu C, Strobel S, Riederer P. CNS Neurol Disord Drug Targets. 2015;14(7):947-55.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25801839

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3281591/